Vers une alimentation plus végétale
3 mai 2019
Agriculture et élevage
3 mai 2019

Pêche et pisciculture

Depuis 1970, plus de la moitié des animaux marins ont disparu, victimes de l’exploitation marine. Actuellement, déjà 80 % des espèces commerciales pêchées sont menacées d’extinction.

En plus de la souffrance infligée aux poissons ciblés, la pêche entraîne la mort d’un grand nombre d’autres animaux, prises dites « accessoires ».

Face à la raréfaction des poissons sauvages, la pisciculture est en plein essor. Elle représente plus de 20 % du total de la production de poissons. Les principaux pays aquacoles, en termes de volume, sont l’Espagne, le Royaume-Uni, la France, la Grèce et l’Italie. Elle ne permet pas de garantir moins de souffrance pour les poissons.

Le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) encourage toujours cette exploitation. La France bénéficie dans ce cadre d’une enveloppe budgétaire de 588 millions d’euros pour la période 2014-2020.

L’Union européenne est aujourd’hui le plus grand marché mondial des produits de la pêche et a de ce fait une responsabilité majeure.

De nouvelles ressources marines renouvelables et durables, les algues, ouvrent un nouveau champ des possibles tant leurs applications sont nombreuses : alimentation, pharmacologie, traitement des eaux usées, séquestration du CO2, voire biocarburant.

Encadrer strictement les pratiques de pêche

  • Développer des méthodes d’insensibilisation obligatoire préalable à la mise à mort des poissons sur les navires ou sur les lieux de débarquement
  • Interdire la pêche pendant trois mois de l’année dans les aires maritimes européennes afin de permettre aux animaux de se reproduire sans être menacés
  • Réduire les quotas de pêche
  • Interdire définitivement les pratiques de pêche les plus destructrices et génératrices de souffrance (chalutage de fond, palangre, filets dérivants, DCP, pêche au vif…) et veiller à l’interdiction effective de la pêche électrique dès 2021
  • Débarquer et déduire du quota de capture les prises dites accessoires qui n’ont pas survécu
  • Renforcer les contrôles et les sanctions sur les armateurs en allouant davantage de moyens humains et financiers
  • Avancer vers plus de transparence sur les aides et les bénéficiaires de la Politique commune des pêches (PCP) ainsi que sur la traçabilité et la gestion des pêcheries
  • Réorienter une partie des subventions de la PCP en faveur de la reconversion professionnelle des pêcheurs vers l’algoculture et le métier de « pêcheurs de déchets »
  • Créer une autorité de contrôle des zones maritimes européennes pour lutter contre le braconnage et le non-respect des normes

Renforcer la protection des poissons dans les élevages (pisciculture)

  • Interdire la surdensité des poissons dans les élevages
  • Établir une réglementation spécifique aux poissons dans les élevages (détention, transport, manipulation, abattage…) pour limiter leur souffrance et réduire les dégâts environnementaux
  • Transcrire en des mesures contraignantes les recommandations européennes et internationales en matière de protection des poissons dans les élevages
  • Mettre en place un moratoire européen sur les élevages piscicoles (interdire l’installation de nouveaux élevages piscicoles ainsi que l’extension des existants)

Investir dans les protéines végétales de la mer, les algues : une alternative économique et gustative

  • Favoriser la recherche en algoculture, ainsi que le développement de la production et de la commercialisation des algues
  • Faciliter et accompagner l’installation d’algoculteurs en réorientant les subventions de la politique commune de la pêche (PCP)
  • Favoriser la reconversion professionnelle des métiers de la pêche vers des métiers de la culture végétale marine par des aides à la transition