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Le Parlement européen dit oui au meurtre de masse industrialisé des animaux marins
 
Le jeudi 4 avril 2019, le Parlement européen a voté le prochain Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) 2021-2027, qui attribue plus de 6 milliards d’euros de subventions publiques aux secteurs de la pêche et de l’aquaculture et très accessoirement à la protection du milieu marin.

On touche le fond(s)

Les sommes allouées vont encourager la construction de nouveaux navires et la modernisation des flottes de pêche industrielle, encourageant la destruction massive des animaux marins. Les subventions dédiées au contrôle, au suivi et à la collecte de données sur la pêche sont restées plafonnées à 15 % du budget au lieu des 25 % demandés par les ONG, permettant que la pêche industrielle exerce toujours plus de ravages loin des yeux des citoyens européens.

Les députés ont également décidé de laisser une complète opacité régner concernant l’utilisation des sommes allouées FEAMP : les députés veulent permettre le financement de la destruction des espèces marines sans qu’aucun droit de regard citoyen ne puisse les en rendre responsables.

La situation est particulièrement préoccupante dans les régions ultrapériphériques[1] où un régime spécial a été voté pour permettre aux États membres de modifier la définition des mots « petite pêche côtière » : une véritable flotte industrielle pourrait être développée sous couvert d’aider la pêche artisanale.

C’est de la confiance que naît la trahison

Ces décisions sont contraires à l’Objectif de Développement Durable 14.6 des Nations unies et représentent une remise en cause des engagements internationaux de l’Europe. Les eurodéputés ont décidé d’accélérer le processus d’extermination des animaux marins, trahissant ainsi la confiance des citoyens européens.

Ce texte va maintenant être examiné par le Conseil de l’Union européenne puis le trilogue s’ensuivra entre le Conseil, le Parlement et la Commission. 

Les propositions du Parti animaliste

  • Interdire la pêche pendant trois mois de l’année dans les aires maritimes européennes afin de permettre aux animaux de se reproduire sans être menacés
  • Réduire les quotas de pêche
  • Interdire définitivement les pratiques de pêche les plus destructrices et génératrices de souffrance
  • Débarquer et déduire du quota de capture les prises dites accessoires qui n’ont pas survécu
  • Renforcer les contrôles et les sanctions sur les armateurs en allouant davantage de moyens humains et financiers
  • Avancer vers plus de transparence sur les aides et les bénéficiaires de la Politique commune des pêches (PCP) ainsi que sur la traçabilité et la gestion des pêcheries
  • Réorienter une partie des subventions de la PCP en faveur de la reconversion professionnelle des pêcheurs vers l’algoculture et le métier de « pêcheurs de déchets »
  • Créer une autorité de contrôle des zones maritimes européennes pour lutter contre le braconnage et le non-respect des normes
[1] L’Union européenne compte neuf régions ultrapériphériques géographiquement très éloignées du continent européen. Il s’agit de la Guyane, de la Guadeloupe, de la Martinique, de Mayotte, de La Réunion et de Saint-Martin (France), des Açores et de Madère (Portugal), et des îles Canaries (Espagne).
 

Paris, le 27 juin 2019