Pas de justice pour les défenseurs des droits des animaux ?
« Tu vas te retrouver handicapée toute ta vie. Une voiture, ça roule très vite. » [1]
Cette phrase prononcée par un directeur de cirque au téléphone n’est qu’un échantillon des pressions et menaces que subit Amandine Sanvisens, présidente de l’association Paris Animaux Zoopolis et membre de la mission ministérielle sur les animaux dans les cirques. Bien que l’auteur de ces menaces soit identifié et qu’Amandine Sanvisens ait porté plainte, le Parquet est inactif à ce jour.
Cela fait trop longtemps que des militants animalistes pacifiques sont agressés et menacés partout en France en toute impunité
Le 8 octobre 2011, lors d’une manifestation à Rodilhan, des militants animalistes pacifiques frôlent la mort. Ils se sont enchaînés dans les arènes afin d’empêcher une corrida d’avoir lieu. Des partisans de cette barbarie scandent des menaces de mort à leur encontre, volent leurs effets personnels, les frappent violemment, les tirent par les cheveux et les attaquent à la lance à incendie. Certains sont traînés dans le sable, d’autres manquent d’être étranglés. Deux militantes sont victimes d’attouchements sexuels. Le caméraman de France 3 qui filmait la scène est frappé et mis à terre. La foule, du haut des gradins, encourage les agresseurs. Les policiers présents n’interviennent pas. D’après un témoin, le maire de Rodilhan aurait déclaré avoir « récupéré un soutien-gorge », et vouloir « faire une brocante avec tous les objets qu’il a ramassés » [3].
Le 23 septembre 2017, lors d’une manifestation devant le Cirque Muller en Avignon, un circassien armé d’une cravache frappe plusieurs militants [4].
Le 13 janvier 2018, lors d’une manifestation contre la présence du cirque Bouglione à Bourg-en-Bresse, quelques circassiens font un raid pour confisquer le matériel des militants et les frapper au passage. La correspondante locale du Parti animaliste est sérieusement blessée [5].
Le 29 décembre 2018, lors de la manifestation contre l’installation illégale du cirque de Rome à Chatou, un correspondant du Parti animaliste est témoin de menaces de viol collectif à l’encontre d’une manifestante et d’insultes homophobes et sexistes scandées par les circassiens depuis les haut-parleurs de leur camion. Les forces de l’ordre n’interviennent pas.
En février 2019, en forêt de Paimpont, une militante est jetée dans un fossé rempli d’eau par des chasseurs, sa tête est maintenue sous l’eau pendant plusieurs minutes. Un autre militant est roué de coups [6]. Les veneurs comparaîtront le 16 juillet devant le tribunal correctionnel de Rennes pour violences aggravées en réunion ayant causé 30 jours d’ITT.
« On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n’en a pas. »
Le lien entre les violences faites aux animaux et la violence envers les humains est évoqué depuis l’Antiquité. Plusieurs études [7] montrent que les actes de cruauté envers les animaux sont souvent un signal d’alarme indiquant l’existence ou l’apparition prochaine d’actes de maltraitance vis-à-vis d’êtres humains. Les violences exercées à l’encontre des militants animalistes pacifiques en sont l’illustration.
Le Parti animaliste rappelle que la liberté d’exprimer ses opinions et le droit de manifester sont des droits constitutionnels. Il est inadmissible que la police reste de marbre quand des manifestants se font agresser. Il est inadmissible que le parquet ne poursuive pas les auteurs identifiés de ces délits.
Le Parti animaliste demande au gouvernement de faire respecter la loi. L’impunité dont jouissent les agresseurs des militants animalistes pacifiques est un encouragement à la violence. N’attendons pas qu’un drame se produise pour réagir !
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