Vidéo de L214 sur les vaches à hublot : le gouvernement a de l’estomac
Vache à hublot : késako ?
Dans cette vidéo, L214 dénonce une fois de plus le délire qui affecte l’industrie agro-alimentaire, ici dans la ferme expérimentale de Sourches [1] détenue par Sanders, filiale du groupe agro-industriel Avril. Pour avoir accès à une partie de son estomac, la vache est soumise à une perforation de 15 à 20 cm de diamètre en haut de son ventre, maintenue ouverte mécaniquement par un dispositif refermable. Ce “hublot”, littéralement, permet de déposer des échantillons d’aliments et de faire des prélèvements de façon directe. Cette pratique aussi nommée fistulisation a pour but “d’optimiser la performance et la productivité des animaux“.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme… Et quand y’a pas de science, où se trouve l’âme ?
Ces images sont révoltantes, la réaction du gouvernement l’est tout autant.
Mme Poirson, ministre de la transition écologique, a déclaré “c’est utile, parce que nous avons besoin de la science” tout en considérant avec un sens aigu de l’euphémisme que cette pratique est choquante. Visiblement, Mme la ministre considère qu’un but acceptable de la science est d’enrichir davantage le leader français de la nutrition animale. Les vaches laitières produisent actuellement cinq fois plus de lait au moins que les besoins naturels d’un veau. Avant de partir à l’abattoir à cinq ans, parce qu’elles ne sont plus assez “rentables”. Elle insiste : ces pratiques “ne font pas souffrir l’animal. On en est sûr car on sait mesurer le stress chez les animaux”. Un score de douleur d’une victime évalué par son tortionnaire ne peut pas être pertinent.
Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a adopté la même ligne sur BFMTV et regrette les “intrusions de L214”, et affirmant que “ces images peuvent être aussi détournées et amener un peu de tension”. Vous faire attraper la main dans le pot de sang vous met mal à l’aise, monsieur le ministre ? Ne vous trompez pas de colère : ce n’est pas le fait que L214 filme ces images en cachette qui est inacceptable, ce sont les images elles-mêmes.
Agissons dès maintenant !
L’Institut national de la recherche agronomique travaille à des solutions alternatives. On “espère qu’il pourra rendre des conclusions avant 2025”. Et ainsi avec un peu de chance voir le début d’une mise en application vers 2040 ?
Devant un immobilisme de cette ampleur, le Parti animaliste demande d’interdire dès aujourd’hui cette pratique indigne et toutes les pratiques les plus génératrices de souffrance pour les animaux d’élevage.
[1] cette ferme expérimentale a une longue histoire de maltraitance animale puisqu’elle existe depuis 1958 et torture actuellement outre les vaches de nombreuses autres espèces animales
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