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Plus d’une cinquantaine de personnalités signent la tribune du Parti animaliste qui condamne les violences envers les animaux et appelle à voter pour le Parti animaliste.

Prendre le parti des animaux

Nous faisons subir aux animaux les pires traitements. Ceci est un fait, non une interprétation. Il suffit pour le comprendre de lire les textes réglementaires, si précis dans leur description des techniques de mise à mort — armes, pièges, produits et des gaz toxiques — qui peuvent être licitement utilisés contre un nombre d’animaux domestiques et sauvages terrestres et aquatiques qui n’a jamais été aussi élevé. La lecture de ce pan de la législation suscite une interrogation particulièrement troublante. Car, la chose a été notée, les trois questions auxquelles répond le législateur s’agissant des animaux sont les suivantes : quand, comment et quels animaux tuer ? Pourquoi l’humanité a-t-elle institué un rapport fondamentalement meurtrier aux animaux, et pourquoi tient-elle tant à le conserver ? C’est la soi-disant naturalité de cet ordre qu’il faut interroger.

Pour regarder cet ordre en face, il nous faut quitter la scène normalisatrice du droit, du marché, de l’habitude ; il nous faut changer de point de vue pour interroger les fondements de l’ordre qui assigne cette place aux animaux.
Que ceux-ci aient été jusqu’à très récemment rangés parmi les choses et qu’ils demeurent traités comme telles, « sous réserve des lois qui les protègent », ne peut que susciter l’étonnement puisque les animaux ne sont pas des choses – tout le monde le sait.

La soumission des animaux au régime des choses est entrée en crise parce qu’elle est entrée dans sa phase critique. Les efforts conjoints des filières, des lobbys et du marketing n’y pourront rien. Car, il faut insister, cette critique n’est pas le fait récent des « vegans » ou des « antispécistes », comme eux-mêmes, les médias ou leurs adversaires se plaisent à les appeler. Ces personnes forment la crête d’une vague bien plus large, qui porte une inquiétude contemporaine que nul n’exprima mieux que le philosophe Jacques Derrida. En 2001, il écrit : « Cette violence industrielle, scientifique, technique ne saurait être encore trop longtemps supportée, en fait ou en droit. Elle se trouvera de plus en plus discréditée. Les rapports entre les hommes et les animaux devront changer. Ils le devront, au double sens de ce terme, au sens de la nécessité “ontologique’’ et du devoir “éthique’’ ».

Le couple crise/critique traverse notre époque à la manière d’une lame de fond : elle vient des profondeurs. Le caractère virtuellement interminable de l’exploitation animale, que nos moyens scientifiques et techniques rendent désormais possible, tient dans le fait que le « stock » détruit est aussitôt renouvelé, et ainsi de suite. L’animal n’a pas eu le temps de vivre qu’il est déjà bon pour l’abattoir. Faut-il rappeler que, par exemple, un poulet de chair n’est maintenu en vie que durant les 40 jours nécessaires à son engraissement ?

Une autre caractéristique de l’époque industrielle tient dans les mécanismes de dissimulation de cette organisation rationnelle de la production. Ces mécanismes doivent être assez puissants pour organiser à l’échelle collective, comme dans l’intimité de la conscience de chacun, l’ignorance de cette violence à la fois massive et invisible. Nous n’avons en effet affaire qu’à ses « produits », au sujet desquels nous finissons par ne plus soupçonner qu’ils proviennent de la mise à mort récente d’animaux.

La condamnation des violences envers les animaux n’a cessé de jalonner l’histoire de la pensée. Elle est portée par les plus grands noms de notre culture philosophique et littéraire. Ils offrent à la voix de ceux qui défendent les animaux une épaisseur culturelle dont leurs adversaires n’aiment pas entendre parler.

Voter pour le Parti animaliste aux élections européennes, parti monothématique centré sur la condition animale, c’est aller dans leur sens. C’est prendre le parti des intérêts des êtres sensibles, c’est opter pour une attitude plus saine et plus juste ; c’est s’engager dans un vote dont la démocratie doit être fière.

Signataires :

Souad Amidou, Actrice
Jean-Pierre Andrevon, Écrivain, journaliste, dessinateur de presse
Laurent Baffie, Humoriste, animateur radio et TV
Éric Baratay, Membre de l’Institut Universitaire de France, professeur à l’université de Lyon
Brigitte Bardot, Actrice et militante
Marisa Berenson, Comédienne
Christine Berrou, Humoriste comédienne
Florence Burgat, Philosophe, Directrice de recherche à l’Institut National de la Recherche Agronomique
David Chauvet, Essayiste, docteur en droit privé et sciences criminelles.
Docteur Colette Goujon, Praticien Hospitalier en Neurologie, Présidente du Comité de Lutte contre la Douleur du Groupe Hospitalier Henri Mondor
San Damon, Photographe-plasticien
Emilie Dardenne, Maîtresse de conférences universitaire en anglais
Sophie Darel, Actrice
Dave, Chanteur
Jean-Baptiste Del Amo, Écrivain
Mylène Demongeot, Actrice
Élise Desaulniers, Directrice générale de la SPCA de Montréal
Sophie Dol, Docteur vétérinaire, lauréate de l’Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort
Anny Duperey, Comédienne écrivaine
Sophie Forte, Chanteuse, comédienne
Martin Gibert, Chercheur en éthique à l’Université de Montréal
Valéry Giroux, Juriste et docteure en philosophie, coordonnatrice du Centre de recherche en éthique
Jean-Jacques Gouguet, Professeur universitaire émérite et directeur scientifique du département d’économie
Renan Larue, Professeur de littérature française à l’Université de Californie
Bruno Lassalle, Vétérinaire
Véronique Le Ru, Professeure de philosophie
Martine Lelouch, Actrice
Claude Lelouch, Réalisateur cinéma
Virginie Lemoine, Humoriste, actrice
Philippe Léna, Géographe et sociologue, Directeur de Recherche émérite de l’IRD et MNHN
Gérard Lenorman, Chanteur
Ninon Maillard, Maître de conférences en histoire du droit
Jean-Marc Neumann, Juriste, coordinateur de EGALS, enseignant en droit de l’animal, président de TELAS Conseil, consultant en protection animale et formateur
Raphaël Mezrahi, Humoriste
Vincent Niclo, Chanteur
David Olivier, Philosophe, fondateur de la revue “Les Cahiers antispécistes”
Sylvie Perceau, Maître de conférences de Littérature grecque ancienne
Valérie Perrin-Lelouch, Écrivaine, scénariste, photographe
Laurent Petitguillaume, Animateur TV et radio, acteur
Guillaume Pot, Animateur radio
Aloïse Quesne, Docteure en droit privé – Univ. Caen Normandie. Lauréate du Prix de Droit de La Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences, décerné en 2014
Philippe Reigné, Agrégé de droit, professeur du Conservatoire national des arts et métiers.
Firmine Richard, Actrice
Sylvie Rocard, Écrivaine
Nathalie Roussel, Comédienne
Henry-Jean Servat, Journaliste, écrivain
Laura Smet, Comédienne
Agnès Soral, Actrice
Stone, Chanteuse comédienne
Michèle Striffler, Élue politique et ancienne eurodéputée
Enrique Utria, Chercheur philosophe
Jean-Luc Vieilleribière, Énarque et dirigeant dans les ressources humaines dans le secteur public.
Gabrièle Wersinger Taylor, Professeure d’Université en philosophie

La tribune des soutiens du Parti animaliste pour les élections européennes : Valérie Perrin

Valérie Perrin

On peut juger de la grandeur d’une Nation par la façon dont les animaux y sont traités.
– Mahatma Ghandi

Je ne fais pas de politique. Je ne crois plus beaucoup aux politiques. Je crois en certains
hommes et en certaines femmes. J’ai confiance en l’être humain même si je le sais capable du
pire comme du meilleur. Je crois à la démocratie et à la liberté d’expression. J’ai décidé de
rejoindre le Parti animaliste aux élections européennes de 2019 parce que je pense qu’il est
temps de remettre un peu d’humanité dans cette Humanité. Le Parti animaliste n’a ni leader,
ni couleur politique, il n’existe que pour représenter la cause animale au niveau de l’Union
européenne. J’ai accepté d’être candidate parce que c’est historique en France, c’est une
première que de donner une chance aux défenseurs des droits des animaux d’être représentés
à l’échelle européenne. J’adhère au programme des mesures proposées par le Parti animaliste
qui est centré autour du bien-être animal, sans radicalisation d’aucune sorte mais avec
intelligence, réflexion et dignité. J’ai toujours voté. Même si le nom que j’ai parfois
glissé dans l’urne ne me convenait pas. J’ai toujours voté parce que c’est un droit.

Aujourd’hui, j’ai l’intime conviction qu’un vote pour le Parti animaliste peut être une très
bonne alternative. Un geste citoyen pour que cesse l’esclavagisme d’un monde, le nôtre,
pourtant si beau, si diversifié, si riche. Un monde que l’on pille en toute impunité. Et que la
chaîne des consciences débute par celle du traitement que l’on inflige aux animaux. C’est
aussi parce que je respecte les hommes, quelles que soient leurs origines et leurs croyances,
que je souhaite m’engager auprès du Parti animaliste. Pour redonner de la grandeur à toutes
formes de vies, le temps est venu d’abolir un ensemble de barbaries et de respecter celui qui
est différent. Ni inférieur, ni supérieur, juste différent.

Pourquoi reconnaître des droits à l’animal implique-t-il nécessairement qu’on l’identifie
à l’homme ? En dépit de nos différences, ne peut-on pas tout simplement lui accorder le
droit de vivre, d’exister ?

– Théodore Monod

Un animal, c’est une pensée sans langage. Qui regarde un animal dans les yeux y verra du
bonheur, de la joie, de la tendresse, de la malice, de la peur, de la terreur ou du désespoir. Nul
ne peut le nier.

Malgré ce manque de langage, l’animal terrestre n’est jamais silencieux, il crie et tremble
lorsqu’il souffre ou qu’il a peur. Avant d’être abattus, les animaux pleurent. Et malgré mon
engagement pour la cause animale depuis des années, j’avoue que j’ignorais que des larmes
coulaient dans les abattoirs avant d’écrire cette note sur mes motivations à être candidate.
Je souhaite donner ma voix à ceux qui n’en ont pas. À ceux qui sont démunis, avilis,
martyrisés, abandonnés, ceux qui dépendent de nous. De par mon engagement auprès du Parti
animaliste, je tiens aussi à rendre hommage au travail de toutes les associations et fondations,
qui travaillent en faveur des animaux, dont l’homme fait partie intégrante. Petites et grandes,
elles se mobilisent chaque jour et font un travail remarquable pour rendre un peu de dignité et
de bonté à chacun d’entre nous. Car le mot bonté n’est pas un mot honteux, mais bien un mot
d’espoir.

« La cause des animaux passe avant le souci de me ridiculiser. Pourquoi la souffrance
d’une bête me bouleverse-t-elle ainsi ? Pourquoi ne puis-je supporter l’idée qu’une bête
souffre […] Pour moi, je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite de ce qu’elles ne
peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux.

– Émile Zola

Nos « élites » considèrent et ont toujours considéré les défenseurs de la cause animale comme
des idiots, des mignonnets, de bien gentilles personnes qu’on a gratifiées d’une petite tape dans
le dos avant de les renvoyer chez eux, avec en prime, des phrases toutes faites : « nous avons
d’autres soucis que ceux de vos bestioles ».

Toute ma vie j’ai entendu dédain, moqueries et ricanements quand il s’agissait de parler de la
cause animale. Mais attention, les mentalités changent, la jeunesse ne nous prendra pas en
exemple dans les décennies à venir. Et si bon nombre d’entre vous, citoyens, donc électeurs,
votez pour le Parti animaliste, nos politiques comprendront enfin que le bien-être animal est
aussi au cœur de nos préoccupations. Et à ceux qui vous diront : « au lieu de vous occuper des
animaux, occupez-vous donc des hommes. » (Et celui qui vous assènera de telles remarques,
donnera rarement ne serait-ce qu’un bouton de sa chemise). Répondez : « l’un ne va pas sans
l’autre, car l’homme est un animal. Il n’y a pas une générosité, elles sont plusieurs ». Le
meilleur exemple n’est autre que celui de Coluche, qui, des années avant de créer les Restos
du Cœur, nourrissait déjà tous les chats errants de son quartier. On a plusieurs cœurs quand il
s’agit de générosité.

Un seul oiseau est en cage et la liberté est en deuil.
– Jacques Prévert

Depuis deux ans, je suis marraine d’une association de défense des animaux. Cette association
a peur but de récupérer en majorité les chiens et chats abandonnés sur une centaine de
communes en Bourgogne, de les soigner, stériliser et de leur trouver des familles d’adoption. À
fréquenter le personnel et les bénévoles qui y travaillent chaque jour, je me suis davantage
rapprochée de mon intime conviction : celui qui soigne et qui respecte un animal est une
personne bien. Je ne fais que reprendre à peu de choses près les paroles du Mahatma Gandhi
qui déclarait : Un homme cruel avec les animaux ne peut être un homme bon.

Cependant, je souhaite mettre un bémol à cette citation. Je pense que bon nombre d’ouvriers
d’abattoirs sont eux aussi les victimes d’une société qui se chosifie. J’ai appris il y a quelques
années au détour d’une conversation avec une élue dijonnaise, qu’en Bourgogne et en Bresse, on
relevait un fort taux de suicide chez les ouvriers d’abattoirs. Le bourreau n’est pas toujours celui
qui se déshumanise pour frapper et maltraiter mais bien celui qui tire les ficelles sans se salir les
mains au nom de la production et du rendement. Nous ne sommes pas sans avoir vu les images
volées des courageux militants de l’association L214 Éthique & Animaux dans les élevages divers
pour produire viandes et fourrures à une cadence infernale, inacceptable et, nous en revenons
toujours au même mot : inhumaine.

Il faut avoir en horreur les expériences physiques qui martyrisent les animaux pour le
simple bénéfice de la spéculation, alors que, même sans elles, le but pourrait être atteint.
(…) cette reconnaissance n’est jamais qu’un devoir de l’homme envers lui-même.

– Emmanuel Kant

Qui respecte l’animal, respecte la nature. Le Parti animaliste veut renforcer les normes
environnementales afin de réduire les impacts négatifs de l’agriculture intensive sur les
animaux sauvages et l’environnement.

Qui respecte l’autre, celui-là même qui est face à soi ou près de soi, commence par se
respecter lui-même. Tout comme celui qui respecte la faune et la flore. Il ne faut pas que tout
cela reste dans des mots, des promesses non tenues. En étant candidate, je sais que je donne
une chance à ceux qui sont méprisés par les élus politiques de tous bords, d’être enfin écoutés.
En étant candidate, je donne une chance aux animaux et à leurs protecteurs d’être représentés,
écoutés, considérés.

Depuis la nuit des temps les animaux sont au service de l’homme, corvéables à souhait,
l’heure est venue de leur rendre justice. Justice pour ceux qui sont sacrifiés chaque jour sur
l’autel de la production et du profit. Comment peut-on décemment accepter qu’aujourd’hui,
en France, des animaux soient abattus sans étourdissement préalable ? Que des transports
d’animaux vivants puissent durer des heures voire des jours sur voies de terre et mer sans
boire ni manger ? Allons-nous donc perpétuer la barbarie au nom du profit sans réagir ?
Allons-nous continuer à ingérer des animaux qui sont gavés d’antibiotiques, anxiolytiques et
ont subi les pires sévices ? Qui osera prétendre que de telles pratiques n’ont pas d’impact
direct sur notre santé ?

La France a déjà beaucoup de retard à bien des égards sur la cause animale comparée à de
nombreux pays qui ont aboli certaines pratiques comme les mutilations et les amputations à
vif, le broyage des poussins et des canetons mâles, la tauromachie, les fermes à fourrure, le
gavage, les animaleries, certaines techniques de chasse et de pêche.
Dans le monde entier, nous ne sommes plus sans savoir que la recherche médicale évolue vers
des alternatives efficaces et fiables sans passer par l’expérimentation animale.

Le jour où l’on comprendra qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous
mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et les avoir humiliés par nos
rires.

– Boris Cyrulnik

Rire d’un ours pédalant sur un vélo, s’amuser de voir un grand fauve traverser un cerceau en
flammes sous le fouet de son dompteur, prendre du plaisir à regarder un éléphant habillé
comme un clown faire des acrobaties, les grands primates à travers des barreaux, des cétacés
dans des bassins…

Pour le plaisir de qui ?

Ne comprenons-nous donc pas qu’en avilissant les animaux sauvages, c’est nous-mêmes que
nous humilions ?

Quel miroir renvoyons-nous à nos enfants ?

Donner au Parti animaliste une chance de gagner des voix, c’est rejoindre un Parti qui n’aura
pas les moyens, contrairement aux autres, de vous envoyer un bulletin dans votre boîte aux
lettres. Un Parti auquel les médias ne donneront pas la parole. Je rejoins le Parti des « petits »
et j’en suis sacrément fière.

Mais le jour où vous vous déplacerez dans votre bureau de vote, vous verrez le bulletin du
Parti animaliste parmi les autres. À ce moment-là, il n’y aura ni grands, ni petits. Il y aura la
liberté de choisir.

Valérie Perrin

La tribune des soutiens du Parti animaliste pour les élections européennes : San Damon

San Damon

Etat des lieux (voir l’oeuvre associée)

Il y a des deuils que l’on s’obligent à faire
Il y a des deuils plus forts, plus intenses que la mort
Il y a des deuils de laideurs, d’amertumes et de chagrins
Ils ne sont pas nombreux, pour ma part, je n’en vois plus qu’un, celui qu’on inflige à la liberté.
Parce que la liberté, c’est assurément l’amour, la joie et l’exultation, le plaisir, le bonheur, la jouissance et l’indépendance.
Et quand je pense à la liberté, je pense aux animaux et pourtant….
Quand je pense à la beauté intrinsèque, à la noblesse d’âme et à l’humanité, je pense aux animaux.
Pourquoi ? Sans nul doute, parce qu’ils ne traînent pas derrière eux, cette pute si chère à l’humain, l’intérêt, stupide et borné.
Alors, s’il existe des gens, des humains qui ont compris avant les autres, qu’aider, sauver, chérir, respecter, protéger les animaux, c’est protéger nos vies et celle de la boule bleue.
Il est de notre responsabilité de les aider, à n’importe quel prix. J’en fais partie.

San Damon, photographe-plasticien.